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SPORT : l'Endurance

 


VERTUS D'UN EFFORT EN ENDURANCE

SUR LA FORME GENERALE
ET LA SANTE

Il convient dans un premier temps de bien définir ce que l'on se propose d'exposer dans les lignes qui vont suivre. Lorsque nous parlons d'endurance, il s'agit d'exercice effectué en aérobie stricte, c'est-à-dire avec une très faible production d'acide lactique, donc d'effort modéré et pas de trop longue durée (en effet, un effort modéré finit toujours par produire de l'acide lactique, après un certain temps variable selon l'entraînement, en rapport avec la fatigue qui perturbe la consommation d'oxygène).

Lorsque nous parlons de forme générale et de santé, nous ne parlons pas de performance, mais d'un effet sur la diminution du risque morbide sur les différents systèmes de l'organisme.

Alors, quelle quantité et quelle régularité d'effort de ce type sont nécessaires pour observer des répercussions sur les différents appareils de la machine humaine ? Une fois ½ heure ou 1 heure par semaine est insuffisant mais 2 fois une heure hebdomadaire semble être le minimum pour observer des modifications sur les systèmes cardio vasculaire, pulmonaire, musculaire, osseux. Les résultats sont de plus en plus significatifs lorsqu'on approche d'un entraînement quotidien d'une heure environ, avec alors des effets sur les métabolismes lipidique et glucidique à partir de 3 entraînements hebdomadaires.

Quels sont donc les effets observés ?

Les systèmes cardio vasculaire et musculaire sont les premiers systèmes sur lesquels les modifications apparaissent (le cœur étant lui-même un muscle). Après 2 mois, il est déjà possible de constater un meilleur rendement musculaire, une augmentation du volume d'éjection sanguin par le ventricule gauche, une baisse de la fréquence cardiaque de repos, une baisse de la tension artérielle systolique (maxima) et diastolique (minima).

Ces améliorations croissent progressivement sur une période de 2 ans, 2 ans ½ pour se stabiliser. Une progression n'est alors possible qu'en effectuant des efforts plus intensifs.

Après un an d'entraînement, des modifications du profil du métabolisme lipidique apparaissent avec une baisse du cholestérol total (CHT), une augmentation du HDL cholestérol (bon cholestérol) et une baisse du LDL cholestérol (mauvais cholestérol). Le risque athérogène (encrassement des artères) diminue alors avec une baisse des accidents coronariens.

Et, la baisse de la tension artérielle citée plus haut venant s'ajouter, les risques d'accidents vasculaires en général diminuent.

Ces modifications s'accompagnent d'une mobilisation et d'une utilisation des graisses de réserve, avec une fonte de la masse adipeuse, soulageant par là même le travail cardiaque (la prise en charge d'un kilo de graisse est 4 fois plus importante que celle d'un kilo de muscle pour le cœur).

Le métabolisme glucidique est également modifié par l'entraînement en endurance. La capacité musculaire d'absorber le glucose est améliorée, la synthèse du glycogène musculaire et hépatique également, permettant d'augmenter les réserves par rapport au même sujet sédentaire.

Le système pulmonaire est moins sensible aux effets de l'entraînement. Les études n'objectivent pas d'amélioration franche de ses performances, mais une meilleure utilisation de ses possibilités, sous utilisées chez le sédentaire.

L'effet de l'entraînement en endurance sur l'os est plus lent à apparaître. Les tractions tendino musculaires sur leurs attaches osseuses stimulent les cellules fabriquant l'os, et la circulation sanguine locale. Il n'est pas impossible que l'exercice en endurance modifie favorablement la régulation hormonale du métabolisme osseux.

Ces bénéfices ne sont réellement quantifiables et suffisants qu'après 24 à 36 mois d'entraînement.

Enfin, l'effort en endurance permet un massage abdominal évitant la constipation, stimule et entretient le système nerveux en mettant en jeu de multiples neuro récepteurs et circuits nerveux, améliorant les performances gestuelles et sportives par une meilleure coordination des mouvements. La répétition du mouvement sportif implique une programmation fine du mouvement envisagé, puis le déclenchement d'ordres chronologiquement établis lors de cette programmation et corrigés d'après toutes les données afférentes provenant des systèmes sensoriels et des différents récepteurs articulaires (par exemple pose du pied ou enjambement d'obstacle sur terrain meuble et déclive lors de la course).

 

Finalement, lorsqu'on adhère à un entraînement en endurance régulier de 2 ou 3 fois par semaine au minimum, seuls les 2 premiers mois demandent un effort car très vite subjectivement l'individu en ressent les bienfaits physiques et psychologiques (meilleur contrôle du stress quotidien). Il entre alors dans un cercle favorable où l'arrêt du tabac, s'il fumait, devient plus aisé et où le choix d'une alimentation plus équilibrée et moins riche en lipides n'est plus vécue comme une contrainte, mais comme un besoin au maintien d'un mieux être acquis.

Mme et Mr les Docteurs DONATI aux 100 Km de  MILLAU - 1997 MILLAU * (voir plus bas)

En conclusion, il convient de noter qu'aucun effet néfaste d'un entraînement en endurance n'a été répertorié sur un organisme sain. Les seuls effets délétères sur la santé (effets parfois graves) recensés, l'ont été sur des sujets atteints de pathologies ignorées et souvent pour un entraînement comprenant de la résistance associée, d'où la nécessité absolue d'une visite médicale d'aptitude et d'un suivi médical annuel.

Références :
Médecine du sport par le praticien. Dr H. Monod.
Physiologie du sport. Dr Monod.
Biologie de l'exercice musculaire. JM Lacour.
Intérêts des activités physiques chez les personnes du 3ème âge. Thèse JF.Donati. o

Dr JF DONATI
Extrait de JOGGING INTERNATIONNAL - octobre1999 - n°1999 - page 39
* : MILLAU est la sous préfecture de l'Aveyron.
Préfecture : RODEZ Depuis l'affaire du Mac Do et de José Bové .... Pays du roquefort et de la bonne bouffe....

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